Apasionado Quartet, c’est l’histoire d’une rencontre. La rencontre de Béatrice, enfant, avec tout un répertoire : les tangos, les boléros d’Antonio Machín, Moncho, Carlos Gardel, bercent les voyages entre Perpignan et le pays de son père près de Valencia. Une photo montre son père et ses amis musiciens qui jouent devant la statue de Carlos Gardel à Toulouse, près de sa maison natale. Cette imprégnation de l’enfance n’a jamais disparue mais est restée nichée, attendant d’autres rencontres…
Des rencontres musicales et des affinités évidentes avec trois musiciens ouverts et accomplis ont fait éclore ce projet. C’est ainsi qu’est né Apasionado Quartet (littéralement quartet passionné) pendant l’été 2024.
Apasionado Quartet mêle subtilement jazz, tango, musique espagnole, latino-américaine et mélodies traditionnelles, et vous invite à découvrir ou redécouvrir des morceaux célèbres et des inédits.
Apasionado Quartet réunit quatre amis et complices de longue date, tous bien connus et reconnus sur la scène musicale française, et qui font preuve, une fois encore, d’une grande musicalité, d’une belle ouverture d’esprit et d’un plaisir évident de jouer ensemble.
Apasionado Quartet, c’est la douceur d’un dernier baiser, le sourire triste d’un adieu sans retour, l’étreinte d’un ami qui vous soutient dans la peine.
Historias de amor, tout un programme
Le concert s’appelle Historias de amor : histoires d’amour.
Il y a l’amour à la russe ; emporté et mélancolique, l’amour français ; entre l’amour courtois médiéval et la galanterie façon grand siècle. Il y a enfin l’amour à l’espagnole et plus largement celui du vaste univers latino américain.
On a en tête la figure de Carmen ; libre et farouche qui éconduit Don José, la Corrida ; longue danse qui se termine par la mort d’un des deux danseurs, Don Quichote; amoureux de Dulcinée.
Un univers mental où l’amour côtoie la mort et la folie.
Ce concert commence par les mots de trois poétesses.
« Historia de un amor », boléro écrit et composé en 1955 par le Panaméen Carlos Eleta Almarán (1918-2013), inspiré par la mort récente de la femme de son frère. C’est une chanson dans laquelle un homme se rappelle un amour disparu. Interprétée entre autre par Mercedes Sosa, chanteuse argentine, et par Luz Casal, chanteuse espagnole.
C’est ensuite « Alfonsina y el mar » interprétée merveilleusement par Mercedes Sosa. Ce chef-d’œuvre rend hommage à la poétesse Alfonsina Storni, féministe et autrice de poèmes d’amour au destin tragique. En 1935, Alfonsina apprend qu’elle est atteinte d’un cancer du sein ce qui la plonge dans la dépression et la douleur. En octobre 1938, elle décide de se rendre à Mar del Plata où elle séjourne dans un hôtel et écrit son dernier poème : « Voy a dormir » (je vais dormir). Le 25 octobre 1938, Alfonsina se rend à la mer et se jette d’un brise-lames.
On continue avec une déclaration d’amour à la vie ; « Gracias a la vida » écrite par Violeta Parra, artiste pluridisciplinaire, peintre, sculptrice, écrivaine et chanteuse. Peu de temps après l’avoir écrit, Violeta Parra se tire une balle en pleine tête, elle avait 49 ans.
Le programme se poursuit par une adaptation de « Whatever Lola wants ». Dans la version anglo-saxonne, c’est l’histoire de Lola croqueuse d’hommes. Si elle te veut, tu ne pourras pas t’échapper. Dans la version espagnole c’est une autre ambiance : « Oublie-moi ! […] Dès demain je revivrai de ne plus t’avoir à mes cotés… »
Heureusement, il y a des versants plus solaires, plus tendres et plus légers comme dans « Quizas quizas » et « Besame mucho ». Une infinité de boléros peuvent sonner de cette façon, mais nous avons pris le parti de jouer plus de chansons tristes car elles sont plus touchantes et plus belles.
Le bandonéon est à cette image ; un seul son de bandonéon mélange la lumière de la vibration des lames de métal à une insondable mélancolie. C’est ce mélange que vous allez entendre avec Apasionado Quartet.
Qui sommes-nous ?
Apasionado Quartet, ce sont quatre amis et complices de longue date, tous bien connus et reconnus sur la scène musicale française, et qui et font preuve, une fois encore, d’une grande musicalité, d’une belle ouverture d’esprit et d’un plaisir évident de jouer ensemble.

Béatrice Mayo-Felip au chant
Espagnole d’origine, elle baigne dès sa prime enfance dans l’atmosphère musicale des boléros et musiques latino américaines des années 50 et 60. Son père, saxophoniste et accordéoniste fait les beaux jours avec son ensemble des dancings des Pyrénées orientales.
Béatrice entame ses études musicales au conservatoire de Perpignan, sa ville natale, où elle obtient les prix de formation musicale, d’accordéon, de flûte traversière, de chant et d’art lyrique.
En 1994, elle intègre pour deux ans le CNIPAL (Centre National d’Insertion Professionnelle à l’Art Lyrique) à Marseille où elle aborde un large répertoire lyrique, de musique de chambre et de musique ancienne.
Elle collabore ensuite avec les ensembles A SEI VOCI, Akademia, Le Poème Harmonique, Arpeggiata, Almasis Les Jeunes Solistes, les talents lyriques, Energeia, Orfeo isulano, In Alto… On a pu l’entendre dans plusieurs rôles d’opéra (Mozart, Humperdinck, Monteverdi, Massenet, Cavalieri, Poulenc)… ainsi que dans une création de Philippe Fenelon, « les rois », à l’opéra de Bordeaux .
Parallèlement à ses études classiques, Béatrice, passionnée de jazz, intègre le Big Band « Star Music » dirigé par André Carado. Par la suite, elle se perfectionne auprès de Sarah Lazarus (dans le cadre du festival de Jazz à Marciac), ainsi qu’au sein de l’atelier « Prélude Jazz Vocal » qu’anime Anne Ducros à Paris. Toujours à Paris, on a pu l’entendre avec l’ensemble vocal « Etat Dame » dirigé par Pierre- Gérard Verny, et avec Alerta G (groupe latin jazz).
Dans un genre arabo-andalou, Béatrice (sous le pseudonyme Ana Felip) se produit avec le compositeur et chanteur Abed Azrié dans un spectacle nommé « Suerte » qui a fait l’objet d’un DVD live au festival de Jazz de Beyrouth, ainsi qu’à Berlin (CD et DVD live, label Doumtak).
Elle collabore également avec le guitariste de jazz David Chevallier, aux côtés de 4 autres chanteurs et 3 instrumentistes de jazz, dans un programme original qui mêle les Madrigaux de Gesualdo arrangés par David Chevallier. Ce programme a été enregistré chez Zig-Zag.
Béatrice Mayo-Felip se consacre de plus en plus à l’enseignement du chant, au sein de l’association Le Chant de l’Aluette, où elle dispense des cours de chant lyrique, jazz et musique actuelle.
François Chesnel au piano
Pianiste improvisateur et compositeur, c’est un musicien reconnu pour sa sensibilité, son exigence et son ouverture. Sa démarche esthétique et créatrice se distingue par une attention portée au son et à la couleur.
Passionné de jazz, de musique folk et de musique classique, il s’inscrit dans de nombreux projets qui témoignent de la richesse de ces influences, et qui l’amènent à jouer partout en France et dans le monde.
François Chesnel a été leader du « Kurt Weill Project » pendant dix ans ; actuellement il codirige, avec Samuel Belhomme, le quintet Verona, formation qui interprète ses compositions et qui s’associe régulièrement à des musiciens norvégiens (Tore Johansen, Ola Asdahl Rokkones).
À présent les autres projets auxquels il collabore sont : Atlantis, Pièces en forme de Flocons, Play Station, Georgelet/Zelnik/Chesnel trio, Victor Michaud « Jazz Mods », Jean-Luc Mondélice « Hand Five » Quintet, Chesnel/Lhiver duo « Japanese Song »…
Il prépare actuellement un disque en duo avec le guitariste Misja Fitzgerald- Michel.
Sa carrière l’amène à collaborer avec Yoann Loustalot, Antoine Paganotti, Louis Sclavis, Pierre Durand, Pierre Perchaud, Christophe Monniot, Olivier Py, Régis Huby, Andy Sheppard, Christophe Marguet, Serge Lazarévitch, Géraldine Laurent, Barry Guy…
Ses derniers enregistrements ont été salués par la critique : Chocs Jazz Magazine pour « Sleeper Train », « Old and New Songs » et « Pièces en forme de Flocons » ; Révélations Jazz Magazine pour « Kurt Weill Project : le Voyant » et « Verona : Cherbourg Peninsula » .
Attiré par la pédagogie, il est lauréat du concours de Professeur d’Enseignement Artistique. Il enseigne le jazz et les musiques improvisées au Conservatoire à Rayonnement Régional de Caen depuis une quinzaine d’années. Avec le groupe Verona, il anime un cycle de concerts/conférences sur le thème du jazz européen.
François Chesnel est très actif en Normandie au sein du « Tympan » et du « Petit Label », label discographique pour lequel il a enregistré une quinzaine de disques.
« Musicien ouvert, au toucher très fin » (Thierry Giard, culturejazz.net), « François Chesnel a le sens du dessin mélodique, de l’espace harmonique, du relief dramatique » (Franck Bergerot, Jazz Magazine).
Bernard Cochin à la contrebasse
Musicien multi facettes, premier prix du conservatoire de Rouen, on le retrouve dans l’orchestre de chambre La Notte ou à l’opéra de Rouen, dans le big band Euphonium, l’Orchestre du Grand Turc, l’ensemble Doina (musiques roumaines) et aux cotés de nombreux musiciens de jazz tels que Emmanuel Bex, Denis Bidault, Christophe Monniot, Laurent Cugny, Catherine Delaunay, Andy Sheppard, Tore Johansen…
À partir des années 2000, il dirige Delta Orchestra composé de Catherine Delaunay, Denis Chancerel, Bruno Tocanne, Thierry Lhiver, Dominique Cheviet et Annette Banneville pour laquelle il compose et arrange.
Musicien polyvalent, il participe à de nombreuses formations dont les plus récentes sont :
– Hand Five quintet (avec Jean-Luc Mondélice, Patrick Martin, François Chesnel et Pierre Millet)
– Blue Clouds trio (avec Sébastien Guillaume et Pierre Touquet),
– Verona (François Chesnel, Rémy Garçon et Ariel Mamane), nombreux concerts en France et en Norvège avec le trompettiste Tore Johansen ou le guitariste Misja Fitzgerald Michel
– Quartet du violoniste Guillaume Dettmar ; musique arabe-andalouse (avec Alexandre Jouravsky et François Laizeau)
– Il joue et écrit les arrangements pour le projet Belem du groupe Athenabene- Tridem + Quatuor à cordes de la chanteuse Bénédicte Marchand.
– Trio Débuts « ou comment je suis devenu Musicienne » avec Annette Banneville et Samuel Belhomme.
Pour le conservatoire de Caen, il participe en 2019 à la création de « Jazz in the pocket », retraçant l’histoire du trio jazz, avec François Chesnel et Franck Enouf. Il enregistre également pour la télévision (nombreux téléfilms et documentaires pour France 2, Arte et le cinéma ( « La première fois que j’ai eu vingt ans » de L. Levy avec Marilou Berry dont il est la doublure contrebasse , « Un petit jeu sans conséquence » de B. Rapp).
Bernard Cochin enseigne la contrebasse au CRR de Caen et il est contrebasse solo au sein de l’Orchestre de Caen.
Jean-Michel Trotoux au bandonéon et à la clarinette
Il commence la musique très jeune à l’accordéon – il reçoit à 15 ans le prix d’excellence à l’Accordéon Club de France – puis se consacre entièrement à la musique avec un second instrument : la clarinette. Après des études aux conservatoires de Caen et de Versailles, il décroche 5 prix et obtient en 1996 son Diplôme d’Etat.
En plus de jouer ces instruments, il aime passer du temps à la composition. Il a écrit notamment un opéra pour enfants « Le chant de la cité prospère » , un conte musical « Les parfums de Lorient » , deux oeuvres symphoniques « Un monde différent » et « Puzzle ».
Côté scène, il joue depuis 2009 avec le trio insolite Ana Kap (jazz à bretelles) avec lequel il a enregistré neuf albums sous le label « Petit Label », « Art Melodies » et « Parigo » . Ana Kap a été salué par les critiques d’Alain Lambert, Sophie Chambon, Nicolas Bénies et Thierry Giard qui a décerné en 2018 un « Oui » Culture Jazz pour l’album « La gazette de Libor ».
Il intègre en 2021 le quintet Mazarski (jazz manouche moderne) et enregistre un album sur des compositions de Damien Cordelet (guitare solo).
Passionné de cinéma, il compose la bande originale de plusieurs courts-métrages dont certains ont été primés pour la musique comme « Taelius » (2017) de Vincent Raffaitin (Diamond Award de la meilleure musique au Festival International Independent Film Awards) et « La Bataille pour les Deux-Alpes » (2018) de Thomas Le Stum, film de fin d’études à CinéCréatis (Prix du jury à Nantes, Prix du public à Pouancé, nominé dans la catégorie « Meilleure musique originale » au festival « Les regards de l’Icart » à Paris).
Il est actuellement professeur de clarinette, d’accordéon et de composition musique à l’image au conservatoire de l’Intercom de Bernay, il travaille en collaboration avec la prestigieuse école de cinéma d’animation « Laniméa » située à Caudebec-Lès-Elbeuf.
Sociétaire de la SACEM, certaines partitions sont éditées chez Pierre Lafitan, Profs-Edition, Fertile Plaine et Hit Diffusion dont une méthode d’accordéon a été créée avec Henry Lemarchand « Je débute l’accordéon chromatique ».
Concerts à venir
- Samedi 21 mars 2026 à Villers-Bocage (14) avec Pré-Bocage Intercom
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